Il est temps de se déconnecter

Mon métier c’est la communication. Mon métier, depuis plus de six ans, c’est de faire en sorte que la société dans laquelle je travaille ait toujours plus de visibilité et une bonne réputation pour attirer de nouveaux clients. Mon métier c’est d’être toujours connectée et d’utiliser les merveilleux outils du digital pour rayonner sur le web et au-delà.

Sauf que problème. Il y a quelques temps, j’ai pris conscience que ma relation aux outils digitaux était devenue compulsive sans que je m’en aperçoive. Et plus exactement ma relation avec mon smartphone.

Consulter chaque jour, plusieurs fois par jour, mes notifications provenant de Facebook, de mes quatre comptes Twitter, Instagram, Slack, Linkedin, mes emails pro et perso… Wahou ! Ça commençait à faire beaucoup !

J’adore communiquer et échanger. Mais regarder mes notifications sur mon smartphone en était presque devenu compulsif. Et tellement chronophage. Je me déconcentrais parfois, je me dispersais souvent, alors que mon objectif était de vouloir être efficace.

A toujours être connectée. J’ai eu l’impression petit à petit que je me déconnectée de plus en plus de moi même. Mon pilote automatique, sous prétexte de me rendre plus efficace en utilisant tous ces outils digitaux, m’éloignait du présent.

Alors j’ai commencé à me questionner.

Aujourd’hui, j’ai choisi de vous parler de la relation que j’ai eu avec mon smartphone.

Une quête de reconnaissance

Prendre conscience que j’avais un rapport un peu compulsif avec le digital était déjà une bonne chose. Mais quelque part, faut-il se juger à chaque fois que l’on consulte son smartphone ?
De façon générale, le smartphone a pris une place immense dans notre quotidien. Je crois qu’aucun produit technologique n’avait eu jusqu’à présent autant d’influence sur notre façon d’être, notre façon de faire.

Et la conséquence aujourd’hui est que nous avons bien du mal à nous en passer. Savez-vous pourquoi ? Parce que nous sommes accros aux notifications. La raison est simple : Nourrir notre besoin de reconnaissance, d’être aimé, valorisé, reconnu. Une façon certainement inconsciente de satisfaire notre amour propre.

Et n’est ce pas normal après tout d’avoir besoin d’un peu reconnaissance ?

Ne rien vouloir manquer

Je dois bien l’avouer, en regardant souvent mon smartphone, j’avais peut-être un besoin inconsciemment de me rassurer de n’avoir rater aucun like, aucun commentaire, aucune info. Et m’assurer d’être réactive, et répondre rapidement aux messages que l’on m’envoyait.

Et il y a un phénomène bien connu à cela : Le syndrome FOMO – « Fear Of Missing Out ».

Comprenez « la peur de passer à côté de quelque chose ». Les réseaux sociaux, en sont en partie la cause, puisqu’ils nous ont habitué à être partout en même temps et à tout savoir. L’info est de partout sur le web, en abondance. On veut tout faire, tout savoir, tout connaitre immédiatement.

Le FOMO pourrait bien être le mal digital du siècle!

Il y a quelques temps, je parlais déjà de « burn-out de l’information » dans cet article sur l’infobésité.

Un pas vers l’acceptation

Et plongée dans un état de demi-comas/demi-éveil, j’ai décidé de réagir. J’ai compris que ma relation avec les outils digitaux devenaient peu à peu source de tension. Et j’avais besoin de me sentir plus apaisée.

J’ai décidé de lâcher-prise et d’accepter que je ne pouvais pas tout faire, que je ne pouvais pas être partout, et tout savoir en temps réel.

Depuis quelques temps, j’ai fait le choix de changer ma relation au digital et prendre un peu de distance physique avec les outils digitaux, et notamment mon smartphone.

Trouver le juste équilibre

Mes objectifs étaient simples.

J’aspirais à trouver plus d’équilibre entre les moments « offline » et « online ». Je n’avais en aucun cas envie de faire une totale « Digital Detox ». J’avais simplement besoin de trouver la juste relation avec les outils digitaux.

Je souhaitais aussi prendre davantage de temps de déconnexion pour gagner en créativité et en capacité de concentration.

En fait, la technologie n’est pas un problème. Le problème c’est plutôt la façon dont on s’en sert et la relation à elle.

Aujourd’hui, je suis sur ce chemin de l’équilibre. Je me reconnecte à moi même, et gagne en qualité de présence dans des moments de la journée où je l’avais auparavant perdue.

J’essaie d’être plus à l’écoute de ce qui se passe en moi, et attentive quand je m’apprête à avoir un besoin compulsif et inconscient d’attraper mon téléphone sans raison apparente.

Mes premiers petits pas

Ce sont des petits pas à faire chaque jour et ça commence le matin, au réveil.
J’avais par exemple ce fichu réflexe de regarder mon téléphone dès le moment où j’ouvrais les yeux le matin. D’un côté « normal » me direz-vous. Si vous êtes comme moi, vous avez certainement le réveil sur votre smartphone. Et du coup très facile ensuite de regarder ses notifications, ses emails, etc.

Mais c’est loin d’être la façon idéale de commencer sa journée. On commence à se disperser dès le réveil avec des choses qui n’ont pas une importance fondamentale dans notre vie. Aujourd’hui, je ne veux plus démarrer mes journées de cette façon. Ni les terminer d’ailleurs.

Aujourd’hui j’ai conscience que la relation aux outils digitaux peut parfois être source de tension.

Aussi le chemin de l’équilibre entre le « off line » et le « online » est un sujet qui me tient beaucoup à cœur. Et je reviendrai bientôt vous en parler sur le blog, en partageant quelques bonnes pratiques.

Mais avant tout, dîtes-moi, quel est votre rapport à vous avec le digital ? avec votre smartphone ?