Qualité de vie au travail, bonheur au travail, bien-être au travail, santé au travail… pas facile de s’y retrouver quand on s’intéresse aux façons d’améliorer sa vie au travail.
A l’occasion de la Semaine de la Qualité de Vie au Travail, organisée par l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), je me suis dit qu’il serait intéressant de se pencher un peu sur le concept de qualité de vie au travail.
La qualité de vie au travail, c’est quoi ?
Au delà des obligations légales de prévention des Risques PsychoSociaux (RPS), de nombreuses entreprises s’intéressent à la qualité de vie au travail.
Il n’y a pas de définition consensuelle de la QVT, mais elle peut être envisagée comme une démarche de prévention positive au stress lié au travail et aux RPS. Dans une démarche QVT, on va s’attacher à penser le contenu et l’organisation du travail comme vecteur de santé et de performance.
La QVT est en fait le liant entre le bien-être au travail et la prévention des risques professionnels.
L’Anact, qui organise cette semaine de la QVT, évoque 6 facteurs clés déterminants à propos de la qualité de vie au travail sur lesquels ont peut agir :
- les relations sociales et de travail,
- le contenu du travail,
- l’environnement physique de travail,
- l’organisation du travail,
- la réalisation et le développement professionnel,
- la conciliation entre vie professionnelle et vie privée.
Quelle différence avec le bien-être au travail ?
Une politique de bien-être au travail s’appuie d’abord sur une réflexion de la qualité de vie au travail dans son organisation à un instant t.
Le concept de « bonheur au travail » est un concept qui prend peu à peu de l’ampleur grâce notamment au développement de la science du bonheur. Et oui ! Le bonheur est une science enseignée à l’université ! Il fait donc l’objet de travaux scientifiques sur lesquels s’appuie aujourd’hui l’approche de « bonheur au travail ».
Si la QVT englobe un grand nombre d’aspects de la vie au travail (la santé au travail, le climat social, la performance de l’entreprise, l’organisation du travail…), le bien-être au travail se concentre sur des aspects periphériques du travail comme l’aménagement des espaces de travail, le sens donné au travail, des temps pour apprendre à mieux se détendre, renforcer la cohésion…
Le bien-être au travail est très lié à une dimension beaucoup plus pyschique, psychologique, et donc plus subjective.
Les 3 niveaux de bien-être
Lors de ma formation à la Fabrique Spinoza, nous avons abordé une partie très intéressante sur le bien-être, issue des apports de la psychologie positive.
En fait, il y a trois composantes à prendre en compte pour améliorer son niveau de bien-être et donc agir sur sa qualité de vie au travail.
Le bien-être émotionnel
Issue d’une conception hédonique du bonheur centrée sur les composantes affectives et la satisfaction par rapport à sa vie, le bien-être émotionnel amène à s’interroger sur les émotions vécues au travail.
« Avez-vous du plaisir à aller travailler ? », « ressentez-vous de la colère au travail ? », « avez-vous éprouvé de la joie ces derniers jours dans votre travail ? »
Le bien-être évalué
Il s’agit là davantage de se questionner sur son état de satisfaction par rapport à des objectifs établis.
« Est ce que je suis satisfait de mon environnement au travail, de la qualité de mon travail à un instant t ? » Quelles sont mes attentes par rapport à mon travail ? » Est-ce que j’ai réussi à atteindre ce que je m’étais fixé ? »
Le bien-être d’aspiration
Issue d’une conception eudémonique du bonheur, cette composante du bien-être se base sur le sentiment d’avoir des buts et que notre travail/notre vie a du sens. En fait, c’est tout ce qui est lié à la réalisation de soi et son épanouissement.
« Avez-vous le sentiment de vous accomplir dans votre travail ? », « trouvez-vous du sens dans votre travail ? », « le travail que vous faites vaut-il le coup d’être réalisé ? »
Ces trois niveaux parfaitement équilibrés sont la garantie d’un état de bien-être optimal au travail. Et cela peut aussi s’appliquer dans sa vie personnelle.
Et l’amélioration de la qualité de vie au travail passe fondamentalement par l’équilibre de ces trois niveaux de bien-être.
Plus l’écart est mince entre nos aspirations et le bien-être évalué, meilleur en est le niveau de QVT.
A l’inverse, si la réalité de notre bien-être au travail est bien en dessous de nos aspirations, alors c’est là que les problèmes commencent.
Aussi en cette semaine de la QVT, je vous propose de réfléchir à la question suivante :
Comment puis je faire de mon travail un lieu de réalisation et d’épanouissement pour moi, et pour les autres, en échange du temps et de l’énergie que j’y consacre ?
Je vous donnerai ma vision sur un prochain article 😉
En l’état actuel des choses, c’est mal barré pour ma part…
En larme pas plus tard que vendredi, de saturation, de colère, de dépit, de fatigue nerveuse…
Il suffit de voir les deux articles publié à ce sujet sur mon blog. Ca en dit long sur mon état d’esprit.